en conversation avec Aiyun Huang de Toca Loca

Les artistes provocateurs de Toca Loca seront à Montréal cette semaine, accompagnés de leur invité spécial Greg Beyer, pour le lancement de la vingtième saison d’Innovations en concert. Nous avons discuté avec Aiyun Huang, cofondatrice du groupe et percussionniste.

En examinant l’histoire de Toca Loca, on constate que tous vos projets adoptent un angle radicalement différent. Comment décririez-vous ce que vous faites? 

C’est une question difficile, parce que Toca Loca a deux identités. C’est un trio, mais nous l’appelons la Nation Toca Loca. C’est-à-dire qu’il y a un noyau, mais il y a aussi des projets qui réunissent beaucoup de gens. Donc ça dépend de ce qui se passe — que l’on joue Berio ou des musiques de jeux vidéo. Notre répertoire est très vaste. D’habitude, il s’agit de prendre des virages inattendus sur un sujet commun, qui vous font dire : « vraiment, ils font ça? »

Puisque tant de virages inattendus sont possibles, comment savez-vous qu’un projet est pour Toca Loca?

C’est en quelque sorte à nous de le décider. Greg considère qu’à peu près toutes les idées folles qu’il a sont pour Toca Loca!

Avec tous ces projets, ces identités et ces possibilités, que représente le groupe pour vous?

Vous savez, ça fait plus de dix ans maintenant, et nous sommes encore amis. Je pense que ce que ça veut dire, c’est que c’est vraiment une question de vivre une belle expérience, de jouer entre amis et d’avoir une totale confiance dans ces amitiés. Chaque fois que nous jouons ensemble, nous nous amusons — même si nous nous disputons beaucoup! Quand on joue aussi longtemps avec d’autres interprètes, on réussit très bien à lire leur langage corporel. Cela fait de la musique de chambre une expérience différente. Avoir cette confiance totale et cette capacité à lire ce que font les autres fait une grosse différence. 

Parlez-nous un peu de vous. Je suis curieux de connaître votre approche personnelle à l’interprétation. Que signifie pour vous être sur scène et communiquer à travers une interprétation?

Le désir constant d’être sur scène est lié au fait d’être fidèle à moi-même en tant qu’artiste. Si je sens que j’ai quelque chose à dire et que je peux être fidèle à mon art, alors je me sentirai à l’aise sur une scène. Et je pense que certaines personnes comprendront ce que ça veut dire. Être fidèle à soi-même, c’est l’élément clé. Parce que ça nous donne la capacité de voir ce qui nous attend!

-Nicolas Hyatt

En savoir plus sur le concert de mercredi soir. 

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