Maxime McKinley : Brèches opéradiques (d’après Philippe Beck)
en co-diffusion avec le Groupe Le Vivier
Dans son livre monumental Opéradiques (Flammarion, 2014), Philippe Beck aborde en poèmes la question, parfois épineuse, des « liens durs » entre les arts. La section « Musicole » creuse, plus spécifiquement, l’enjeu des rapports entre musique et poème : du débat « indéfiniment épuisable » entre sens et son. Ce concert propose un Musicole (oscillant entre hörspiel, chant, instruments baroques et piano à quatre mains) sur lequel Maxime McKinley a travaillé avec la collaboration de Philippe Beck. Par ce geste, sont espérées quelques « brèches opéradiques » : des moments d’ouverture où la rencontre existe, et où la partition des arts n’exclut pas, mais au contraire permet, des contacts réels. On y entendra, essentiellement, des musiques à propos de poèmes à propos de musiques.
Programme:
Gérard Pesson : Nuages du lexique (une berceuse pour Philippe Beck) (2013)
Jean-Philippe Rameau : Tambourin en rondeau, extrait de Les Fêtes d’Hébé ou Les Talents lyriques (1739)
Jean-Baptiste Lully : Air de Vénus (« Revenez, revenez, amours, revenez ! »), extrait de Thésée (1675)
Jean-Jacques Rousseau : Que le jour me dure (Romance sur trois notes) (1750)
Clara Schumann : Prélude et fugue (op. 16 n° 2, en si bémol majeur) (1845)
Maxime McKinley : An example of making anything signify anything (2011)
Maxime McKinley : Musicole (brèches opéradiques) (2014-2016)*
*Création mondiale
Musicien-ne-s : Daniel Anez (piano), Philippe Beck (voix préenregistrée), Marie-Annick Béliveau (mezzo-soprano), Noam Bierstone (percussion), Elinor Frey (violoncelle), Vincent Lauzer (flûtes à bec), Mélisande McNabney (clavecin), Brigitte Poulin (piano)
Photo par Anna Lupien