Liberté-Anne Lymberiou :: D’après une sculpture de Camille Claudel
Innovations en concert est solidaire avec les artistes et les organismes culturels dans la lutte contre la pandémie, en partenariat avec Live In Concrete, dont comme mission d’élever le barème de la qualité des performances musicales offertes en ligne. En joignant les oeuvres musicales et leurs performances à une expérience visuelle tout aussi engageante que subtile, ils contribuent à amplifier l’expérience du public et à faire passer le message de l’oeuvre d’art d’une façon novatrice
L’inspiration pour la composition D’après une sculpture de Camille Claudel était exactement cela. C'était l’image d’une partie de L’Âge Mûr: deux bras enlacés avec un fort détail des muscles et des tendons. L'image était si évocatrice pour la compositrice Liberté-Anne Lymberiou qu'elle esquisse de suite une mélodie pour deux saxophones. Comment sonneraient deux bras? Comment sonneraient le tirement, la pression, la poussée et la traction, le frottement et la douceur du toucher? C'est ce que Liberté Anne explore dans cette pièce, qui comprend de la matière composée et certaines indications pour une improvisation minimale de la part les interprètes.
Suite à sa pratique compositionnelle qui consiste à s'inspirer des techniques d'ensemble de percussions africaines et afro-descendantes, Liberté Anne est catégorique pour que les musiciens dépendent uniquement de leur ouïe et leur ressenti plutôt que de surveiller les indices visuels. Tout au long de la répétition et du spectacle, les saxophonistes René Zeledon et Geneviève Gauthier étaient dos-à-dos. Ceci est fait dans un effort d’encourager la spontanéité dans l’oeuvre, qu’elle soit en notation ou pas, et de laisser place à une émotion brute, ainsi que simplement de découvrir d’autres manières de performer et interagir en musique.
La vidéo a été conceptualisée par Jaden Scholes, vidéaste de Live In Concrete. Conformément aux exigences de distanciation, il a pu, avec un zoom numérique, invoquer l'émotion de «réunion» de la pièce et évoquer une intimité subtile mais poignante. Ce sentiment intime est amplifié par le mixage de Zach Scholes, ingénieur de son de Live In Concrete, donnant l’illusion d’être dans la salle et à proximité du son.