Hommage III : Gavin Bryars et la naissance de l'ambient
Une co-diffusion spéciale avec CKUT et Suoni per il Popolo. Un concert bénéfice pour le projet "Dans la Rue" de CKUT.
En 1975, l’étiquette Obscure Records de la légende de l'ambient Brian Eno a lancé son premier disque - un album mettant en vedette deux classiques modernes par Gavin Bryars. Dans le dernier concert de notre hommage à cette voix artistique majeure, Innovations en concert présente une interprétation en direct d’ Obscure Records #1, mettant en vedette certaines des voix les plus excitantes sur la scène musicale de Montréal.
Écrite en 1969, The Sinking of the Titanic est un paysage sonore performatif recréant l’interprétation d’un orchestre qui, selon les témoignages rapportés, a joué un hymne aux derniers instants du naufrage du Titanic. Celui-ci a sombré lors de son voyage inaugural, le 15 avril 1912. 1 517 vies ont été perdues dans ce qui fut l’un des désastres les plus funestes de toute l’histoire navale. Dans la vision de Bryars, l’orchestre continue à jouer alors que le bateau coule jusqu’au fond de l’océan. C’est un hommage émouvant aux efforts humains qui succombent finalement à l’immensité et à la complexité de la nature : une œuvre majeure, tout aussi originale et provocante aujourd’hui qu’au moment de sa création.
Jesus' Blood Never Failed Me Yet, écrite en 1971, s’appuie sur une pièce d’un compositeur inconnu. Construite à partir d’un ruban monté en boucle sur lequel un homme sans abri chante un bref couplet, l’œuvre combine des harmonies instrumentales luxuriantes qui rendent hommage à la noblesse et à la simple foi.
Novarumori a été formé en 2012 pour présenter The Sinking of the Titanic dans le cadre du festival Suoni per il popolo. Son interprétation a reçu de grands éloges tant de la part du public que des critiques. Le chroniqueur de La Presse Alain Brunet a notamment écrit :
Bryars en a fait une évocation très contemporaine, très personnelle, d’une très grande finesse. Ténuité subtile, retenue exemplaire, horizontalité du discours, c’est ce qu’on retient essentiellement de cette interprétation remarquable. Magnifique cohabitation entre musique de chambre et musique électronique, le tout sous la direction d’Isak Goldschneider. Bravo!
L’ensemble se réjouit de revenir sur scène pour explorer davantage l’œuvre de Gavin Bryars et pour présenter une nouvelle pièce de son directeur, Isak Goldschneider.
Novarumori
Sarah Albu - Voix // Amy Horvey - Trompette // Catherine Turner, Guillaume Roy - Cor // Julie Houle - Tuba // Evan Tighe- Percussions // Sarah Pagé - Harpe // Nick Kuepfer - Electronica analogue // Vergil Sharkya' - Electronica numérique // John Corban - Violon // Jasmine Schnarr, Jennifer Thiessen, Pemi Paull - Altos // J.C. Lizotte, Jane Chan - Violoncelles // Joel Kerr - Contrebasse // Isak Goldschneider - Chef